MARIE HAVEL
Luxembourg Art Week à la Halle Victor Hugo au 60, avenue Victor Hugo L-1750 LUXEMBOURG /// Du 8 au 10 novembre 2019 /// Stand de la galerie Jean-Louis Ramand dans la section : Take Off
“ Mon travail trouve son origine à travers la notion de ruine et son appréhension, à travers l’enfance, ses matériaux, ses expérimentations… “ explique-t-elle. Et d’ajouter : “Ce travail consiste aujourd’hui en une tension entre construit et déconstruit, entre découverte et recouvrement et donc, entre jeu et ruine...”. En effet, la démarche artistique de Marie Havel (Photo ci-dessous Crédit@AtelierTerredEpaux) a pris sa source dans des “terrains de jeux” situés principalement dans l’Aisne près du Chemin des Dames ou sur la côte d’Opale jonchée de restes du Mur de l’Atlantique. L’artiste s’intéresse aux motivations de “l’action vaine” et à l’apprentissage de l’échec que l’on retrouve dans le rituel du jeu. Le visiteur appréciera ici - parmi les oeuvres de trois autres artistes - les notions de simulacres et de faux-semblants qui sont également présents dans sa gestuelle et se traduisant dans un va-et-vient et une complémentarité entre pratique du modélisme et du dessin. Marie cherche à saisir l’instant où le cadre se dissipe et où les dés ne sont pas encore retombés. Ses pièces peuvent se lire dans une articulation apparentée à celle d’un jeu de rôle, à la manière de l’exploration d’un livre dont nous serions les héros et aux scénarios illimités. On aime cet équilibre qui se crée entre les pièces pouvant jouer tour à tour ou simultanément avec la tentative d’envisager la réactivation des ruines et la définition de celles-ci comme un mode de construction à part entière avec ses mécanismes propres. Avec cette volonté de pointer l’histoire individuelle dans une histoire plus collective : “ tout en révélant le travestissement des lieux par le souvenir, en percevant ces mêmes lieux comme des paysages usagés…” précisera-t-elle sur la fin de l’échange.