TOUT DOIT DISPARAÎTRE

Galerie PROVOST-HACKER au 40, rue Voltaire 59000 Lille /// Jusqu’au 15 septembre 2019 /// Exposition : TOUT DOIT DISPARAÎTRE

Il se sert de la peinture pour documenter et sublimer le temps présent en y introduisant une large part d’autobiographie. La proximité nouvelle qui se dégage de ses oeuvres nous pousse à des postures méditatives et à une immersion silencieuse. En effet, les mises en scène d’Adrien Belgrand (Photo ci-dessous Crédit@DR) - aux atours cinématographiques - opèrent une forme de transfiguration. Peindre, pour cet artiste, c’est produire des images en donnant corps à un regard et de la matière à un moment. Le visiteur est vite captivé par sa capacité à neutraliser la touche et à nous montrer la volatilité des émotions. “Je n’aime pas que l’on m’impose une lecture ou un point de vue, donc je présente souvent les personnes de dos ou de trois-quarts, comme des silhouettes” précise t-il avec un léger sourire. Le lien étroit entre le sujet et le peintre trouve ici toute sa fragilité et son génie car il nous fait partager les instants de bonheur insondables et exacerbés du réel. Par ailleurs, cette amplitude vient provoquer un basculement intérieur en ouvrant des dimensions où l’arbitraire fait écho à la sphère du privé. On aime particulièrement l’amplitude des sujets traités et cette attention donnée aux détails qui émaillent chacune des pièces à l’hyperréalisme léché. Au coeur de cette grande exposition de l’été - réunissant 36 artistes et 200 oeuvres - les cinq toiles d’Adrien font rayonner la galerie Provost-Hacker qui confirme de nouveau son rang de galerie au nez creux. Enfin, nous sortons de cette rencontre avec l’artiste plongés dans des pensées faites d’interrogations sourdes et de narrations venues tout droit de cette peinture narrative à l’effet satiné. Et libérée de tout diktat !

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