BISENGO

Galerie MAGNIN-A au 118, Boulevard Richard Lenoir 75011 Paris /// Du 7 septembre au 30 novembre 2019 /// Exposition : BISENGO

Ses vastes fonds de tissus imprimés s’inscrivent dans une palette éclatante à travers laquelle le sens aigu du détail trempe une signature unique douée d’une âme douce et bienveillante. Le rythme que l’artiste JP Mika (Photo ci-dessous Crédit@DR) introduit dans chacune de ses pièces accompagne des couleurs et des sujets emprunts de joie et d’un positivisme contagieux. Le visiteur retrouvera dans cette sublime exposition une prédilection pour les portraits avec quelques traces d’une figuration narrative passée à laquelle s’ajoutent de légères touches de dérision et de nostalgie. Se mettant en scène sans complaisance ni retenue, le peintre partage ici son rêve de Bisengo par ses mots : “ Bisengo, la joie ! C’est pas donné à tout le monde, c ‘est la grâce !”. Ses tableaux aux notes exhubérantes sont aussi étonnants d’invention que de radicalité. Au service d’une approche picturale puissante, les dernières oeuvres que dévoile la célèbre galerie Magnin-A s’appuient sur cette pensée chère à l’ancien assistant de Chéri Chérin qui confie ainsi : “ C’est Dieu qui m’inspire, et Kinshasa qui me renforce, moi je suis un dieu en minuscule, la création c’est ma vie !”. Et d’ajouter : “Je ne suis pas un peintre populaire, je suis JP Mika.” What else ?

www.magnin-a.com

BURN THE WITCH

Galerie Isabelle Gounod au 13, rue Chapon 75003 Paris /// Du 31 août au 24 septembre 2019 /// Exposition : BURN THE WITCH

Poursuivant son exploration des grands mythes populaires et des icônes contemporaines, Pierre Aghaikian se confronte ici à de grands formats au style expressionniste qui nous plongent dans l’univers follement délirant des jeux videos et du cinéma. Son détournement s’appuie sur une surface évoquant une sorte d’écorce obtenue par un mélange de peinture à l’huile et de poudre de marbre qui offre une épaisseur visuelle où les aspérités déstabilisent autant qu’elles bousculent les codes de l’espace perspectif traditionnel. Fonctionnant en citations et par écarts, la peinture de cet artiste à suivre met à mal également le principe unitaire de l’historia albertienne. Au sein de cette puissante exposition, vole en éclats tout horizon d’attente dans des compositions toujours plus audacieuses qui interpellent à satiété la rétine du visiteur. De la tradition de la Grande peinture d’histoire au monde fantasmagorique de Walt Disney (on pense notamment à sa pièce magistrale “God sold me another life and he made a prophet” ) Pierre agrège les références en proposant une lecture des synergies dont il en déchire ou structure à l’envie les principes. On se réjouit de constater que la galerie Isabelle Gounod - derrière cette monstration addictive - reste fidèle à son programme d’expositions franches et nourricières pour le regard. Et dévoile à nouveau un plaisir fou de peindre qui ne sombre ni dans un abîme technologique ni une dégringolade fantastique !

www.galerie-gounod.com

L’HIVER N’AURA PAS LIEU…

Galerie Eric Mouchet au 45 rue Jacob 75006 Paris /// Du 5 septembre au 5 octobre 2019 /// Exposition : L’HIVER N’AURA PAS LIEU CETTE ANNÉE

Chapitrée en trois temps, cette exposition incontournable de la rentrée a le mérite - rappelons-le d’emblée - de libérer le minéral de son utilitarisme en nous rappelant que ce dernier est en mouvement permanent et qu’il est le témoin d’un monde où la présence humaine n’existait pas… Loin de tout enthropocentrisme, Vincent Voillat repense l’anthropocène en s’emparant ici de la forme implicite de cette matière irréductible pour nous livrer une très belle leçon de relativité. D’une part, en soulignant les frontières fluctuantes qui existent entre le monde dit “réel” et celui des réalités façonnées par l’homme. D’autre part, lorsqu’il crée non sans humour cet écho par le biais de récits envoyés par un esprit chamanique... Enfin en ne perdant pas de vue, en guise de troisième acte, ce lien ambigu qui existe entre l’Histoire des Hommes et celle de la roche référant à l’utopie d’une “communauté néolithique”. Le visiteur ne peut rester insensible à ce beau plaidoyer que nous livre ici Vincent avec le soutien de la Galerie Eric Mouchet, toujours à l’avant-garde, et qui nous renvoie plus profondément à notre destin commun ou encore aux liens qui s’opèrent entre un territoire, ses habitants et leurs mémoires. Fondée sur le prélèvement (extractions géologique, études de strates, observation…) cette approche pluridisciplinaire entre la sculpture et l’installation met en exergue un territoire conceptuel permettant de déceler les synchronicités et les logiques de territoires - réels ou simplement virtuels - sur lesquels la pierre, elle, reste toujours “à portée de main” !

www.ericmouchet.com

HOME AWAY FROM HOME

Galerie UNTILTHEN au 41 boulevard Magenta 75010 Paris /// Du 5 septembre au 5 octobre /// Exposition : HOME AWAY FROM HOME

On retrouve dans sa pratique artistique cet apport constant et exaltant venu d’un large mélange de sources d’inspiration empruntées à différentes cultures. En effet, l’énergie qui se dégage de l’oeuvre plurielle de Mario D’Souza (Photo ci-dessous Crédit@DR) serait comme une floraison des possibles, un carrefour où les notions de “baroque” et de “conceptuel” s’agenceraient naturellement pour offrir un sentiment de chatoiement et d’hospitalité unique. La profusion d’éléments ornementaux révèle un processus et un rapport au monde dans lequel les préoccupations esthétiques fusionnent, sans complexe, l’art et l’artisanat. Telle une “coulure” - comme il le décrit lui-même - son geste créatif nous parle régulièrement de “cette maison idéale” dans laquelle l’artiste retrouve et égraine ses repères. Au sein de ce lieu-refuge, de cet havre de sérénité et de confort, il développe au fil des ans la thématique du “Home Away From Home” qui se résume ainsi : “Tu es chez toi mais n’oublies pas que tu es chez moi”…. On se sent très vite proche de ce territoire de création aussi exigeant que précieux qui accueille toujours des objets et du mobilier récupérés qui sont comme des bribes de soi à partir desquelles il compose. A l’occasion de cette superbe exposition à la galerie parisienne Untilthen, Mario capture et arrête le temps à travers une quarantaine de dessins, d’objets récoltés de manière fortuite et de sculptures sous la forme d’une grande installation combinant gestes humains, arrangements hétérogènes et concepts minimalistes. Car pour cet artiste “maniériste” de haut vol, la forme qui nait de l’usage a cette vertu et cette récurrence faisant résonner les forces et les faiblesses de nos vies respectives !

www.untilthen.fr

RELAX

Galerie Maria LUND au 48 rue de Turenne 75003 Paris /// Du 13 septembre au 9 novembre 2019 /// Exposition : RELAX (DETENDEZ-VOUS / DETENDS-TOI)

Dépeignant un monde lascif et hédoniste, l’oeuvre à plusieurs entrées de ce jeune artiste - nous livrant une vision toujours poignante de l’être humain - passe le temps d’un instant du registre mélancolique à un répertoire sourd sous des couleurs franches et psychédéliques. A l’occasion de cette réjouissante exposition chez la galerie Maria Lund, Marlon Wobst (Photo ci-dessous Crédit@DR) nous confronte à des corps jouisseurs qui observent, qui sirotent et qui appellent invariablement le contact tactile. Coloriste au talent fou, cet artiste à l’esprit joyeusement “voyeur” livre ici des postures tantôt tendres tantôt disgracieuses au travers desquelles émergent des figures repoussant la substance même de la peinture. Son exploration de différents médias, dont celui de la tapisserie en feutre de laine ne se prive pas parfois d’une touche tridimensionnelle enfantine. Tel un marionnettiste virtuose, Marlon donne vie à des oeuvres à la dimension brute qui puisent toute leur plénitude dans le modelé de la céramique ou dans le trait sophistiqué du dessin. On aime par dessus tout la densité de l’approche, à fleur de peau, de ce fin manipulateur de la matière dont les personnages interlopes traversent la surface picturale - avec un grain d’hyperréalisme - pour mieux nous livrer la notion d’une existence portée par une acuité infinie !

www.marialund.com

OF CROWNS AND KINGS

Galerie BACKSLASH au 29 rue Notre-Dame de Nazareth 75003 Paris /// Du 6 septembre au 26 octobre 2019 /// Exposition : OF CROWNS AND KINGS

Son travail sur les implications communautaires, rituelles et expressives de l’homme noir lui ont valu dernièrement une très belle reconnaissance à l’international. Pour Dr. Fahamu Pecou - fervent pratiquant de la religion Yoruba - les questions de la spiritualité et des droits civiques croisent allègrement les champs du hip hop et du cinéma. L’artiste américain (Photo ci-dessous Crédit@DR) - s’intéressant à toutes les liturgies et représentations du monde sub-saharien - consacre ses dernières recherches picturales à son héritage issu de l’Afrique de l’Ouest. En renouant avec son héritage africain, il revient sur les pratiques séculaires des coiffures traditionnelles dont la très élaborée “Amasunzu” portée par les hommes et les femmes célibataires du Rwanda. Au sein de la dynamique galerie parisienne Backslash, Pecou développe ici une série de pièces majeures aux couleurs chatoyantes illustrant, avec une grande clairvoyance, la question du statut social et des codes cachés rattachés à ces majestueuses “coiffes” caractéristiques qui habitent l’ensemble de son oeuvre. On savoure la justesse et la générosité de ses acryliques sur toile et de ses dessins qui nous renseignent sur ces protocoles d’apparat qui ont marqué fortement la jeunesse noire américaine au mi temps des années 90. Une exposition donc à ne louper sous aucun prétexte !

www.backslashgallery.com

CHIMERE

Galerie Chloé Salgado au 61 rue de Saintonge 75003 Paris /// Du 7 septembre au 12 octobre 2019 /// Exposition : CHIMERE

Ses séries délicates de fonds baptismaux, de frises narratives et d’assemblages multiples d’objets fragmentés font partie du vocabulaire très personnel de cette artiste discrète qui invoque les éléments de l’eau et de l’air dans une approche tendant à fondre les limites du corps et de l’esprit. Dans les murs de la toute jeune galerie Chloé Salgado - douée d’un flair imparable - Bea Bonafini (Photo ci-dessous Crédit@RochesterSquare) adopte le langage des artefacts déplacés. Ses pièces lumineuses en céramique accrochent viscéralement le regard et façonnent de nouveaux récits. Telle une attente qui se révèle illusoire, cette monstration inédite révèle dans son essence une démarche pluridisciplinaire couronnant un point de vue “delphique” à mi chemin entre le champ religieux, celui de la mythologie et le monde du fantastique. Les motifs d’un nouveau genre nous parlent de fulgurances, de distorsions et de brisures sur lesquelles se fondent des créatures humaines, aériennes et aquatiques mystérieuses et interchangeables. Le visiteur se laisse finalement aller à de douces aspirations nimbées de porcelaine teintée et de créatures fabuleuses. Quelque peu folles, de temps à autre, mais sans épouvante !

www.galeriechloesalgado.com

YOUTH ENHANCEMENT SYSTEMS ®

Galerie Valéria Cetraro au 16, rue Caffarelli 75003 Paris /// Du 3 septembre au 12 octobre 2019 /// Exposition : YOUTH ENHANCEMENT SYSTEMS ®

Au rang des évènements artistiques de la rentrée parisienne de septembre, cette exposition consacrée au travail de Laura Gozlan fait figure d’immanquable. Tout d’abord, en raison de l’univers trempé de cette artiste au sommet de sa forme. Ensuite, car cette installation vidéo immersive (Photo ci-dessous Crédit@DR) a tout pour combler le visiteur porté par l’imaginaire de la science fiction, les questions du prolongement de la vie ou l’avenir de l’homme post-humain. En effet, le programme rigoureux soutenu par la galerie Valéria Cetraro se présente comme des plus alléchants pour celui qui croit mordicus au rêve post-humaniste dans lequel sont abordés les sujets de semi-vies embryonnaires, de biologie moléculaire, de vie éternelle ou encore de vampirisme moderne… On aime ce scénario tissé avec maestria par Laura et s’inspirant ici d’images documentaires relatives aux “Zombies drugs” : Krokodil (désomorphine) et Flakka (alpha-PVP) faisant autant écho à Philip K.Dick qu’ à John C. Lilly ce pionnier américain représentant de la contre-culture californienne des années 60. Laura interprète un personnage double virtuose de “housewife” incarnation en miroir d’un féminin monstrueux. On ne peut s’empêcher - il faut bien le dire - d’accuser un léger frisson sur la question des pétitions incitant l’exploitation industrielle du fluide des momies récemment excavées d’Alexandrie… Enfin, le visiteur appréciera ces instants au sein desquels les mythes du romantisme noir ne sont jamais bien loin. Que tous les familiers du jargon “pharmaco-cosmétique” se tiennent dores et déjà prêts !

www.galerievaleriacetraro.com

MOTIVUS ON TOUCHE AVEC...

Galerie MAUBERT au 20 rue Saint-Gilles 75003 Paris /// Du 7 septembre au 28 octobre 2019 /// Exposition : MOTIVUS ON TOUCHE AVEC LES YEUX

Ses sculptures d’usages - comme elle les appelle - s’appuyant dans le cadre de cette grande exposition sur l’écriture braille sont des “objets de pensée” à partager. Ses dessins, eux, sont des schémas de réflexions offrant une nouvelle manière de percevoir. Car l’oeuvre sensible de Nathalie Elemento (Photo ci-dessous) pose à juste titre la question de la conceptualisation du langage tout en nous invitant à réfléchir sur les modes et les modalités de perception. Chaque pièce impose ici naturellement une distance tactile et instaure un temps de pause. Confronté aux puissantes “Déployedunfold/déplié” et “Passing relay, silence”, le visiteur ne peut se soustraire à la question de la traduction du silence par l’artiste qui livre sa propre partition. La rencontre de l’humain affleure derrière chacun des travaux amplement ouverts aux jeux de la déambulation. Parce que la discipline de la danse s’inscrit bel et bien au coeur de l’approche de Nathalie attachée à ses abandons, ses hésitations ou plus encore à ses arrêts sur images. Et que sous cette pratique artistique d’une richesse infinie, elle évoque “des objets à penser pour danser”. Dont elle arrête, de temps en temps, comme par magie, la course pour mieux en révéler la portée visuelle et le sens.

www.galeriemaubert.com

CELA NE M'EST PAS INCONNU

Galerie Anne-Sarah BENICHOU au 45 rue Chapon 75003 Paris /// Du 7 septembre au 12 octobre 2019 /// Exposition : CELA NE M’EST PAS INCONNU

L’huile sur toile attrape-regards “Indian Song” - tout comme l’énigmatique “Sunday Afternoon” - déploie cette iconographie utopique et fantasmée dont son auteur Yann Lacroix (Photo ci-dessous Crédit@PierreEvaristeDouaire) détient pudiquement le secret. Dévoilées à la rentrée chez l’incontournable galerie Anne-Sarah Benichou, ces nouvelles pièces très attendues du jeune artiste en pleine ascension superposent tantôt des espaces flous tantôt des zones de détails mettant le doigt sur des émotions disparues ainsi que sur la mémoire de lieux aussi lointains que silencieux. Végétation luxuriante, piscines désertées, sur fond de tension électrique tropicale, auxquels s’ajoutent des espaces sous de nombreux aspects délibérément artificiels… Les paysages composites de Yann développent une intensité particulière fondée sur la quête soutenue du souvenir et une forme assumée de paradis perdu assimilé à une pièce manquante. On ne résiste pas à cette sensualité trouble et à ce sens aigu du réalisme qui accompagne une réflexion sous-jacente sur les hétérotopies défendues par un certain Michel Foucault. Enfin, une fois dépassé l’état symptomatique du visiteur contemplatif face à ces pièces saisissantes de sincérité, on se laisse happer dans un second temps par une poésie frappante du quotidien sans fard. Telle une allégorie de la peinture elle-même !

www.annesarahbenichou.com

TEMOIN

HYam (Hydra for Artists of the Mediterranean) sur la place Makariou de l’île d’Hydra - Grèce /// Jusqu’au 15 septembre /// Exposition : TEMOIN

Il y a quelque chose de chimérique et d’envoûtant dans le travail sans entrave de Nicolas Tourte qui aime à altérer les perceptions et à fragiliser les équilibres. Son oeuvre profonde conçue spécialement pour l’espace public de l’île d’Hydra est une installation video déroutante construite autour du thème de l’insularité. Au coeur de la nuit hydriote, l’artiste distille durant tout l’été - en carte blanche - une ambiguïté entre rêve éveillé et simple illusion. Avec peu de moyens, il déplace une structure de bord de mer (Photo ci-dessous Crédit@PaulineSimons) en voie de délabrement vers une place vide en brouillant parfois les pistes. Ce vieux ponton cerclé par des eaux imaginaires intrigue et chahute agréablement notre perception en nous conduisant invariablement à prendre un certain recul. Mais en laissant toutefois le spectateur y projeter son propre récit. On apprécie particulièrement ce lien profond et équivoque qu’il tisse sans bavardage entre le réel et le virtuel. Tout en précisant face à cette oeuvre duelle : “ L’important étant de ne pas toujours tout contrôler…”. Qu’ajouter de plus ?

www.hyam.fr

BLUE PRINT

Galerie Pauline PAVEC au 45 rue Mesley 75003 Paris /// Du 5 au 28 septembre 2019 /// Exposition : BLUE PRINT

Intuitif, physique, mémoriel le langage de l'artiste Mathilde Denize nous parle d'une économie de gestes qui donne naissance à des totems ou encore des ex-voto mystérieux dans une dimension performative unique. Ses oeuvres sculpturales explorent les territoires mouvants de l'incertitude et de l'éphémère. Autant d'expressions plastiques - au travers notamment de pièces en céramique - que la jeune galerie Pauline Pavec expose avec brio début septembre au sein de son nouvel espace parisien. Nées de collectes d'objets en tous genres, les pièces fugaces et singulières de Mathilde (photo ci-dessous) s'autorisent des mutations et des assemblages où la décontextualisation ne se refuse absolument rien. On aime ces rapprochements et ces associations mentales qui nous évoquent sous certains aspects des autels païens. Oeuvres peintes sur toiles, moulages, bois peints, formes sculptées... Son processus créatif nous transporte dans un monde fragile fait de fragments où l'actualité du “monde réel” n'est jamais épargnée !

www.paulinepavec.com

DISSIDENT.E.S

TRANSPALETTE au 22 route de La Chapelle 18000 Bourges /// JUSQU'AU 14 SEPTEMBRE /// EXPOSITION : DISSENT.E.S

Le Centre d'Art Contemporain de Bourges réunit - sous le commissariat éclairé de Julie Crenn - les oeuvres de la figure emblématique du mouvement Supports/Surfaces Noël Dolla et de la jeune artiste à suivre Delphine Trouche (Photo ci-jointe Crédit@VincentFerrane) autour du thème de l'insaisissable et de la culture populaire. Cette exposition à ne pas louper fait se croiser les expériences narratives et les histoires respectives de deux artistes engagés appartenant à des générations différentes mais portés par le même attachement à l'insolence et la désobéissance. Le tandem exprime ici le caractère expérimental de son travail dans une proposition artistique inédite plan par plan au sein d'un espace faisant écho aussi bien aux cultures Queer qu'aux écrits radicaux de la théoricienne féministe Monique Wittig. Le visiteur est invité à suivre un cheminement libre échappant à la doctrine, aux dogmes et aux idéologies. Tout en se remémorant cette sentence chère à Dolla : "Peindre, est une affirmation politique". Nous sommes bien au coeur du propos de cette méditation picturale aussi inspirante que salvatrice !

www.emmetrop.fr