IL EST PLUS BEAU D'ÉCLAIRER...

Au Collège des Bernardins au 20, rue de Poissy 75005 Paris /// Du 9 octobre au 14 décembre 2019 /// Exposition : IL EST PLUS BEAU D’ÉCLAIRER QUE DE BRILLER SEULEMENT

L’idée qui accompagne toute mes productions est celle de donner une aura aux métiers de la main et à l’artisanat. Je cherche à créer un pont entre l’art et l’artisanat...” confie-t-il instinctivement. Il mixe l’Histoire de l’Art avec les références les plus immédiates de notre accession populaire à celle-ci. Son approche plastique mobilise l’art de plaire et de déplaire dans un amusement sincère. En effet, Cyril Zarcone (Photo ci-dessous Crédit@Pas2Signal) s’inspire souvent des formes issues des outils de chantiers et d’éléments de constructions en révoquant l’utilité de l’objet. Le visiteur appréciera ici - dans cette exposition collective à la déambulation inspirante - cette pratique rigoureuse qui redonne au volume la beauté de sa fonction dénudée de sa fonction première. En explorant - au coeur d’une ancienne sacristie - ce lien ancestral du maître à l’élève autour du thème de la transmission. L’artiste illustre cette notion fascinante en questionnant son étymologie. On aime ces travaux, portés par des alliances de styles, qui nous renvoient à cette singularité et à cette quête très personnelle répondant à l’apprentissage d’une technique. Entendue comme un passage aux allures de grande traversée !

www.collegedesbernardins.fr

BELS ANIMAL

Festival FEŸ#2 sur la route du Château du Fey 89300 Villecien /// Du 20 au 22 Septembre 2019 /// Exposition : BELS ANIMAL

Son oeuvre s’appuie sur un déploiement du récit - dans lequel le corps apparaît distendu dans des narrations d’ordre mythologiques - qu’il a appris à maitriser en s’intéressant très tôt aux univers de la mode, du cinéma et du graphisme. Et la veine initiatique qu’il tisse fait écho à des réflexions traduisant ses sentiments d’homme en devenir convaincu de l’importance d’une création artistique au service d’une mémoire collective. Les indices qu’il a semés ou plutôt égrenés, ici, au sein d’une forêt séculaire, sous la forme d’une véritable chasse au trésor, dévoilent une oeuvre interactive conçue sur le principe d’une quête grisante. Cette dernière vient interroger, sur le registre de l’installation, nos modes de production ainsi que notre rapport à l’environnement. En effet, la démarche d’Alexandre Silberstein (Photo ci-dessous Crédit@DR) joue sur une multiplicité de champs narratifs portant sur le corps altéré ou métamorphosé par les nouvelles technologies. Le visiteur appréciera ici - au coeur de cette étonnante exposition collective outdoor réunissant des plasticiens de la scène émergente européenne - les saisissantes constructions pliables et modifiables en papier recyclé d’Alexandre. On aime cette réflexion, en plusieurs actes, rondement menée sur notre rapport à l’objet et à sa “consommation”. Et qui questionne avec intelligence et audace sa signification prise face à l’espace.

www.fey-arts.com

SPACED IN LOST II

A la galerie CHARRAUDEAU au 4, rue Bonaparte 75006 Paris /// Du 12 septembre au 3 octobre 2019 /// Exposition : SPACED IN LOST II

J’essaye de construire mes sujets dans une durée particulière” explique-t-il. A la fois construction par le regard et action de la main sur l’image, son approche plastique mêle la photographie et la sculpture. Son oeuvre puissante parvient à représenter, avec l’image fixe, le temps et son ineffable multiplicité. Se logeant au centre de l’objet, la part figurative invisible ne diffuse que les couleurs. Tandis que entités abstraites, elles, se retrouvent aux extrémités et se laissent appréhender. En effet, le processus artistique de Paul Créange (Photo ci-dessous Crédit@ElliottCausse) nous parle de transformation et de déplacement en s’appuyant sur le hors-champ. Le visiteur appréciera ici - au sein de ce beau group show - ce cheminement d’un espace intérieur vers un espace extérieur qu’offre l’artiste au regard dans une gestuelle laissant apparaître les étapes de montage, de découpe et d’assemblage. On aime la pratique de Paul qui restitue les idées conduisant à la destinée de pièces sculpturales jouant sur les différents points névralgiques d’un discours mettant en réseau les significations. Et induisant une adéquation entre les enjeux plastiques et théoriques !

www.charraudeau.com

PAYSAGES ETHNOGRAPHIQUES

A la galerie Olivier WALTMAN au 74, rue Mazarine 75006 Paris /// Jusqu’au 21 septembre 2019 /// Exposition : PAYSAGES ETHNOGRAPHIQUES

Explorant les multiples facettes et les paradoxes qui sous-tendent la ville, sa démarche photographique se présente sous la forme d’un kaléidoscope très personnel. Travaillant sur les représentations de la société urbaine contemporaine, Jean-Pierre Attal (Photo ci-dessous Crédit@DR) donne vie à des scènes cosmopolites qui se superposent en nous confrontant à l’intimité anonyme captée dans l’expérience du quotidien. Le visiteur appréciera ici ces foules - déracinées d’un labyrinthe moderne d’architecture - devenant des individus errants. A la manière d’une enquête sociologique intense, relevant des dichotomies sans bavardage, son travail célèbre des silhouettes inventives demeurant émotionnellement dans des mondes éloignés. Et qui vivent sous nos yeux l’expérience unique d’un monde vaste et magnifique. On aime ces “déserts cosmiques” troubles conçus comme des transitions à mi-chemin entre plaisir et loisir. Au sein desquels chaque espace est établi par la projection du but de chacun. En créant des frontières invisibles rapprochant physiquement les Hommes les uns des autres.

www.galeriewaltman.com

RÉMANENCES

A La GRAINETERIE - Pôle Culturel et Centre d’Art - au 27, rue Gabriel-Péri 78800 Houilles /// Du 21 septembre au 9 novembre 2019 /// Exposition : RÉMANENCES

Ce n’est pas simplement de la forme de la machine qu’il s’empare, mais plutôt de l’idée qui la sous-tend et au-delà, de l’intelligence qui a permis sa conception. Sa démarche plastique met en relation l’objet industriel avec l’objet artisanal et prend pour enjeu l’isolement de la forme. En procédant à des déplacements matériels et techniques habiles, il évacue brillamment la fonction initiale des objets. Produisant un décalage entre le mode de réalisation des images, l’oeuvre de Maxime Thoreau (Photo ci-dessous Crédit@Villed’Amboise) met en lumière l’essence formelle de pièces en s’éloignant de la fonction première. Le visiteur apprécia - au sein de cette exposition collective réjouissante - l’approche de Maxime pour qui les influences esthétiques proviennent moins de l’histoire des formes de la sculpture que de celle d’une architecture brutaliste. On aime cet éloge sincère de la beauté machinale venue de formes globales et structurantes de l’esthétique moderniste célébrant l’apparence familière de l’outil. Et interpellant notre société tiraillée entre la nostalgie du passé et un avenir anxieux animé par des nouvelles technologies surpuissantes !

www.lagraineterie.ville-houilles.fr

IL CORPO D'ARIA

A la galerie Alberta PANE au 47, rue de Montmorency 75003 Paris /// Jusqu’au 5 octobre 2019 /// Exposition : IL CORPO D’ARIA

Son oeuvre fait référence à la façon dont la science refuse la naissance de nouveaux paradigmes. La dialectique atavique dans les domaines philosophiques, religieux et ontologiques - évoquant la relation complexe entre le corps et l’âme - se développe avec précision au sein de sa démarche artistique prolifique. En effet Christian Fogarolli (Photo ci-dessous Crédit@DR) présente une vision critique du corps facétieux et tente de renverser la valeur inconditionnelle du progrès dans la révolution scientifique en analysant comment la biochimie et la génétique considèrent le corps et l’âme comme une seule entité. Le visiteur appréciera ici - au coeur de cette exposition immanquable parisienne - ce sujet questionnant ce dualisme qui s’impose dans la tradition occidentale depuis le début de l’histoire de la philosophie. L’artiste confronte son public également à ce matérialisme qui ramène l’âme au cerveau et à ses fonctions, jetant ainsi les bases d’une étude scientifique de l’homme. On aime cette recherche approfondie qui dévoile une vision contemporaine de la maladie, de la déviance et des approches thérapeutiques. Faisant écho à l’oeuvre critique d’un certain Descartes et nous renvoyant à la lecture attentive d’ “Esquisse d’une théorie des émotions” de Jean-Paul Sartre !

www.albertapane.com

OUTPUT

A la galerie CHARLOT à Kikar Kedumim 14 Tel Aviv/Yafo -Israël /// Jusqu’au 28 septembre 2019 /// Exposition : OUTPUT

Ses oeuvres interactives - résultat de l’adaptation à des données contextuelles - suggèrent différentes réflexions sur les tentatives de l’Homme pour dompter la Nature. Elles explorent et mettent en relation les domaines de l’information, des logiciels, de l’électronique et de la mécanique dans une logique reliant le monde physique à des mondes virtuels. Les sujets fascinants que l’artiste soulève touchent à l’aliénation, l’identité et à la mémoire. En effet, les champs de recherche de Liat Segal (Photo ci-dessous Crédit@ShachafDekel) se manifestent dans des installations interrogeant la vie privée et l’intimité à travers le prisme de la surexposition. Le visiteur appréciera ici - à n’en pas douter - cette démarche tournée vers la quête éternelle des individus à vouloir contrôler les éléments et les effets des flux d’informations que l’on ingère sur nos comportements. L’artiste se penche avec brio sur les différentes manières de consommer et d’analyser les informations. On aime ici la manière dont Liat observe - comme une laborantine - les incohérences et les dissonances qui surgissent lorsque la vie personnelle rencontre des environnements en évolution technologique. En pointant du doigt cette zone d’influence nébuleuse et d’implémentation dans laquelle s’opère la perte de contrôle !

www.galeriecharlot.com

LE FIL D'ALERTE

A la Fondation d’Entreprise RICARD au 12, rue Boissy d’Anglas 75008 Paris /// Du 10 septembre au 26 octobre 2019 /// Exposition : LE FIL D’ALERTE

Je m’intéresse au lien entre le cosmique et le domestique. Cette cosmologie de la création interroge l’identité et la mémoire, les études post-coloniales et féministes, avec le corps comme langage…” détaille-t-il. Les régimes de pensée et les politiques étouffent son approche plastique se penchant sur le potentiel du corps. Ses oeuvres nous parlent d’une plasticité post-industrielle et d’un “nous” parcellaire examinant comment se constituent la mémoire et l’identité. Les impressions textuelles qui habitent le corpus participatif de ses projets nous obligent à prendre conscience d’un espace. En effet, les installations et les performances ouvertes et modulables de Paul Maheke (Photo ci-dessous Crédit@DR) célèbrent l’apparition et l’altérité à travers le corps conçu comme une “archive cognitive à décrypter ” tendant de s’abstraire des concepts de race, de genre et de classe. Le visiteur appréciera ici - au sein de cette riche exposition et lieu d’émergence de toute une génération d’artistes à suivre - cette approche de Paul s’échappant des représentations universelles. On aime la portée expressive de ce travail qui nous fait naviguer dans différentes dimensions temporelles et géographiques et qui permet d’évoluer dans des positions périphériques non inscrites dans le langage dominant. Nous invitant - dixit Paul - “d’essayer de comprendre et d’exprimer qu’après avoir déjà éprouvé… "

www.fondation-entreprise-ricard.com

DEPICTION OF NATURE AND SOCIETY

A la galerie ITALIENNE au 15, rue du Louvre 75001 Paris /// Du 12 septembre au 2 octobre 2019 /// Exposition : DEPICTION OF NATURE AND SOCIETY

Ses recherches remettent en cause le concept de “répétition”. Il interroge ce phénomène caractéristique de notre société sur sa valeur ontologique et sa relation avec les dynamiques contemporaines. Réflexion sur l’état actuel de l’art contemporain, son approche plastique est souvent liée à l’appropriation de l’objet quotidien. En effet, le processus créatif de Luca Resta (Photo ci-dessous Crédit@DR) met en scène le corpus formel de projets sous forme de récits considérés comme “probables”. Le visiteur appréciera ici cette exposition conçue en palimpseste dont les traces d’existence sont des photos partagées sur les réseaux sociaux. Cette réflexion baptisée “Perfect Unknowable” s’appuie sur une visée à la fois conceptuelle et esthétique. Cette dernière se prolonge dans sa logique au sein d’une seconde partie intitulée “Reality Slash” : un regroupement d’oeuvres à travers une pluralité de narrations. On aime cette approche plastique cérébrale marquée par un amour de la littérature qui fait écho autant aux textes d’Italo Calvino qu’à ceux de Kugane Maruyama. Construite sous la forme d’un dialogue fertile questionnant les rapports réciproques de l’image à l’objet. Et s’incarnant notamment, avec une certaine dérision, dans des impressions sur marbre de captures d’écran des publications Instagram de Luca !

www.galerieitalienne.com

VISAGES DU SACRÉ

A la galerie Eric Hertault au 6, rue Visconti 75006 Paris /// Du 10 septembre au 30 octobre 2019 /// Exposition : VISAGES DU SACRÉ

J’aime cette idée que tout est là et que je n’ai pas beaucoup de décisions à prendre si ce n’est de laisser aller les choses par rapport à une pensée…” lâche-t-il nonchalamment et rêveur face à l’une de ses plus belles toiles baptisée en 2017 “La nuit immense et noire aux déchirures blondes”. Son oeuvre embrasse le monde en redécouvrant la forme par la matière pour laisser cette trace pure sur les pores de sa toile. Sa pratique artistique arpente la surface capricieuse dans d’assourdissants silences croisant la lumière et les ombres. En effet, Quentin Derouet (Photo ci-dessous Crédit@DR) communie avec la langue de Georges Bataille en mêlant parfois des vers parfaitement archaïques à une gestuelle étonnamment lyrique. Le visiteur appréciera ici cette virtuosité du pinceau qui fixe ses desseins sur un nuancier complexe où des pulsions de vie flirtent avec un Eros confronté au symbolisme de la couleur. Les oeuvres de Quentin croisent - au sein de cette exposition incontournable - le dialecte des Arts Premiers dans une union sans aucune faute note. On aime cette oeuvre profonde nous évoquant par moments - et sans savoir réellement pourquoi - la lointaine région de Bugarach source de multiples récits et légendes. Nous parlant d’un certain rapport au monde. Et que l’on aimerait associer à une négation du fatalisme face à un spectacle hypnotisant de la nature !

www.eric-hertault.com

WHAT CAN I DO WITH…

A la galerie Frank ELBAZ au 66, rue de Turenne 75003 Paris /// Du 7 septembre au 12 octobre 2019 /// Exposition : WHAT CAN I DO WITH CHILDREN AND THE SUN

Capturant les infimes mouvements du soleil sur papier photosensible, ses travaux pluriels illustrent avec acuité une approche métacognitive aussi puissante que fascinante. A l’écoute des vibrations sonores, ses familles de pièces composées de pierre et de sable, remettent en question de manière formelle leur propre esthétique. Elles explorent dans un même temps de façon sensible la relation vibrante entre la vie sur terre et l’univers. En effet, l’approche rigoureuse plastique de Shinoda Taro (Photo ci-dessous Crédit@LucasChauveheid) se présente comme une riche plateforme d’observation au sein de laquelle, l’artiste déploie une vision à 360° embrassant un véritable penchant pour l’art cinétique assujetti à une sensibilité venue du monde du paysagisme et soutenu par la pensée diffuse d’un certain Richard Buckminster Fuller. Le visiteur appréciera ici - au sein de cette première exposition personnelle à Paris - une grande variété de média tournés vers l’exploration attentive du territoire irréductible de la nature. On aime particulièrement cette splendide série capturant les mouvements du soleil sur papier photosensible grâce à un procédé proche du cyanotype. Nous révélant la curiosité illimitée de cet artiste japonais portée autant sur la pratique passionnante de la physique que celle de l’astronomie. Mais aussi sur les mystères infinis de la planète entrant dans la qualification oecuméniste de “vaisseau spatial Terre” !

www.galeriefranckelbaz.com

MALALA ANDRIALAVIDRAZANA

A la Cité de l’Economie et de la Monnaie (Citéo) - Musée de la Banque de France au 1, place du Général Catroux 75017 Paris /// Du 22 octobre au 10 novembre 2019 /// Exposition : MALALA ANDRIALAVIDRAZANA

Je suis fière de mon héritage Malgache où la place des femmes et les connections à d’autres cultures sont considérables. Mes racines font partie de ma façon de penser…” confie t-elle avant de poursuivre :”Les contradictions évoluent au fur et à mesure que les traditions évoluent avec la mondialisation”. Ses photographies sondent les liens entre histoire personnelle et identité culturelle soulignant le contraste entre la perception du monde par l’Occident et par les pays du Sud. Elles explorent les possibilités du collage photographique pour interroger l’héritage visuel de l’époque coloniale et son impact sur notre perception du monde. En effet, l’approche artistique de Malala Andrialavidrazana (Photo ci-dessous Crédit@DR) aborde les sujets de l’altérité et du métissage culturel en redessinant les cartes et en interrogeant les réverbérations mondiales de la culture Africaine. Le visiteur appréciera ici cette grammaire superposant des fragments d’images issus de différentes époques et où chaque photomontage s’appuie sur des timbres, des cartes précoloniales, des billets de banque, des pochettes d’albums…On aime cette approche tournée vers les effigies offrant une nouvelle forme de circulation en surpassant les peurs et les stéréotypes. Sous ces mots de Malala : “Les rituels changent en fonction de la géographie et des influences. Et même si je cherche à transcender les clichés, mes projets émergent à partir de territoires qui se distinguent d’une façon ou d’une autre.“

www.citeco.fr

THE TRAVELLING SALESMAN PROBLEM

A la galerie Jocelyn WOLFF au 78, rue Julien Lacroix 75020 Paris /// Du 6 septembre au 12 octobre 2019 /// Exposition : THE TRAVELLING SALESMAN PROBLEM

Ses interventions sculpturales se situent entre lui et ce qui l’entoure. Son oeuvre porte en elle ces questions philosophiques fondamentales d’un monde intérieur et extérieur ainsi qu’aux origines de leur composants individuels. Et pour lui le lieu d’exposition est un moyen par lequel il est possible d’accéder à une autre réalité. En effet, la démarche artistique d’Hans Schabus (Photo ci-desous Crédit@MichaelRausch-SchottBelverdereVienna2012) questionne le “moi” de l’artiste dans des pérégrinations imaginaires transgressant l’interdit. Le visiteur appréciera ici ces moments de passage et de bascule - faits de gestes presque invisibles - réunissant le potentiel du lieu et l’espace mental de l’artiste. Soumis à un redimensionnement physique, l’espace selon Hans contient en lui le thème récurrent des voyages fictifs de l’artiste autour du monde. Son projet à l’action performative, jalonné d’objets significatifs se compose ici de douze avatars existentiels renvoyant à la matrice de l’atelier : cet “entre-deux” dans lequel les choses changent en permanence. On aime ce projet - traité sous forme mathématique - nous plaçant entre l’image et l’expérience dans le rôle d’observateur des “facettes mensuelles du moi” de l’artiste. Tout en nous donnant comme unique clé de lecture la vision et son mythe d’un espace contraignant ou sans limite, détruit ou déformé !

www.galeriewolff.com

INSTANTS OF CHANGE

A la galerie PAPILLON au 13, rue Chapon 75003 Paris /// Jusqu’au 21 septembre 2019 /// Exposition : INSTANTS OF CHANGE

Le 21 juin 2012, elle décrivait ainsi son installation en mousse liquide, qu’elle avait réalisée pour La Maison Rouge à Paris : “Ici j’ai copié d’une certaine façon les nuages… L’idée est de percevoir l’art de manière un peu ludique sans trop de préjugés… C’est comme une peinture finalement qui change tout le temps. Et c’est toujours différent…” Les mondes confinés qui constituent son oeuvre foisonnante sont comme des instants de bonheur suspendus. Défiant les lois de la gravité, les espaces habités in situ qu’elle élabore confrontent le corps à l’étrange et des matières à l’état de transformation. Les instants de changements qu’elle met en oeuvre s’intéressent eux à des phénomènes physiques et soulignent presque toujours un paradoxe du déploiement de la matière. En effet, la démarche artistique de Luka Fineisen (Photo ci-dessous Crédit@LukaFineisen/StifungLehmbruckMuseum) s’appuie sur un double principe d’évasion et de redéfinition de l’espace. Les formes souvent non identifiables et les corps évanescents qu’elle place dans une logique d’extension matérielle - via des structures aériennes - révèlent des mondes fondants ou des figures figées dans des éléments liquides. Le visiteur appréciera ici ces multiples états symbiotiques et contemplatifs qui surviennent au sein d’une atmosphère duveteuse ascétique. Qui nous renvoie indirectement à la vie de cette allemande partageant sa vie entre la Californie du Nord et la Vieille Europe !

www.galeriepapillonparis.com

TAKE IT AS IT COMES

A la galerie Claire GASTAUD au 7, rue du Terrail 63000 Clermont-Ferrand /// Du 20 septembre au 31 octobre 2019 /// Exposition : TAKE IT AS IT COMES

Je suis fasciné par la façon dont le corps est aujourd’hui représenté à travers le monde. Nos corps physiques peuvent symboliser une chose en Afrique, une autre en Europe, et incarner un concept totalement différent en Australie…” livre t-il pensif. Son oeuvre - douée de ce pouvoir de guérir nos blessures les plus profondes - reconstruit la peinture à ses marges et établit un syncrétisme mythologique et artistique aussi grouillant que fascinant. Dans ce riche magma de formes proliférantes, son dessin prend la forme d’une ligne continue. En effet, l’approche plastique aux accents parodiques de Fabien Verschaere ( Photo ci-dessus Crédit@DR) répond à une nécessité fragile de “transformer le monde en légende”. Sa technique de l’aquarelle révèle des figures flottantes dans un traitement inédit du pigment. Le visiteur appréciera ici dans cette exposition immanquable ces couleurs laissant place à une saturation d’où naît une poésie des paradoxes. On aime cet art des “affects” intimement mêlé à la substance de l’artiste laissant - dans un jeu de controverses visuelles - les pourtours de la toile en réserve. Et nous offrant une vision héraclidéenne positive du monde. Dans laquelle la fusion en cours semble impossible à arrêter.

www.claire-gastaud.com

LOVE HUMAN SMELL

A la galerie Rabouan MOUSSION au 11, rue Pastourelle 75003 Paris /// Du 7 au 21 septembre 2019 /// Exposition : LOVE HUMAN SMELL

On a beaucoup de sculptures en cours en même temps et nos objets sont toujours en lien les uns avec les autres. C’est pour cela qu’on les laisse autour de nous dans l’atelier, pour voir advenir les liens entre les pièces” explique Simon qui confesse leur attachement à l’Art Nouveau. Julie, de son coté, ajoute ceci : “Davantage qu’une narration linéaire, notre démarche est une proposition libre, comme une histoire décousue qui se déploierait dans l’espace”. Le questionnement et le dialogue perpétuel sont au coeur de leur pratique - s’accordant avec nos anxiétés - et prennent souvent la forme de figures humanisées ou dégénérées. En effet, Julie Villard&Simon Brossard (Photo ci-dessous Crédit@GabrielFabry) donnent naissance à des pièces à l’aspect végétal et au caractère sexué dont on ne distingue pas le genre. Le visiteur appréciera ici ces sculptures courbées - à la fois corps prostrés et objets affalés - semblant figées dans une torsion douloureuse. Ici les objets et la matière sont comme suspendus car placés hors du circuit de l’usage et du quotidien. On aime ces travaux à l’esthétique parfois inquiétante - qui emprunte au design, au monde médical et aux jeux video - semblant être en attente d’un contact ou d’une étreinte humaine. A ce sujet le duo nous livre : “Il est vrai que l’ambiguïté est au coeur de nos préoccupations. Elle s’est imposée dans notre processus de création dès notre premier projet en commun. Mais il y a aussi quelque chose de vivace : on ne sait jamais si nos sculptures sont inertes ou si elles vont commencer à se mouvoir dans l’espace…

www.rabouanmoussion.com

IMMATÉRIALITÉ

A Topographie de L’ART au 15, rue de Thorigny 75003 Paris /// Du 7 septembre au 2 novembre 2019 /// Exposition : IMMATÉRIALITÉ

“Je remarque que certains scientifiques ont perdu un peu hélas cet émerveillement dans leur travail mais on a malgré tout ceci en commun : chercher à comprendre et expliquer le monde “ confie-t-elle pudiquement. Son travail puise dans les mystères du cosmos et aborde le réel à son niveau moléculaire en décrivant le monde à partir des matières qui le composent. Son oeuvre est traversée par une constante fascination pour le domaine scientifique et les sciences dures. Elle aborde les champs du visible et de l’invisible en nous faisant entendre le cri de la naissance de l’univers. En effet, un “abandon primordial” parcourt l’approche plastique de Caroline Corbasson (Photo ci-dessous Crédit@VincentFerrane) qui déjoue la part traditionnellement accordée au calcul, à l’information et à la préméditation. Le visiteur appréciera - au sein de cette exposition collective passionnante - cette production où prédomine la science ainsi que les phénomènes entrecoupés de paysages inhabités voir égarés. Les forces agissantes nous parlent ici de béances et de désorientation temporelle soulevant une multitude de questions. On aime cet arrêt sur les circonvolutions de la matière où apparaissent ces périmètres de fiction abrasifs faits de ces pellicules de poussières épaisses très volatiles qui semblent s’immiscer partout. Et où le fragment ressemble au tout. Caroline nous plonge dans un univers spatial et une quête des origines qu’elle illustrera avec cette pensée de fin : “Galilée a été finalement le premier à avoir découvert que la lune est très abîmée, avec énormément de cratères, et quelle a une histoire particulièrement violente…

www.topographiedelart.fr

ENTRE LE BÉTON

A la galerie JOSEPH au 78, rue de Turenne 75003 Paris /// Jusqu’au 7 septembre 2019 /// Exposition : ENTRE LE BÉTON

Porté sur le témoignage de paysages urbains contemporains - cliniques, aseptisés et robotisés - son travail nous parle de structures industrielles et d’architectures bétonnées au travers desquelles il promène son regard curieux sans dénonciation. Son langage artistique et esthétique personnel appliqué et rigoureux met en lumière ces cités dortoirs, ces centres commerciaux et ces enchevêtrements d’autoroutes sous la forme d’une approche intime où résonne la question de la cohésion sociale. En effet, la chinoise Nanjing Tang (Photo ci-dessous Crédit@DR) a parcouru de long en large le département du 94 qui lui évoque - dans son déploiement - les souvenirs fantasmés de son enfance dans sa ville natale de Tianjin. Le visiteur appréciera ici dans cette exposition de très courte durée ces clichés, sans replis sur soi, saisis sur le vif comme dans une quête intime au sein de l’environnement péri urbain où les cimetières croisent, les parkings ou les rues désertées à la nuit tombée. On aime ce plongeon curieux dans des territoires souvent laissés pour compte. Et jouant une partition musicale mettant en scènes des sujets de liberté dans ces contextes actuels de banlieue. Intarissables sources d’inspiration !

www.galeriejoseph.com

LE CORPS EST L'APESANTEUR

Au Centre d’Art Contemporain Photographique (CACP) - Villa Pérochon au 64, rue Paul François Proust 79000 Niort /// Du 27 septembre au 23 novembre 2019 /// Exposition : LE CORPS EST L’APESANTEUR

Il se laisse aller à ses désirs et à ses délires pour se métamorphiser en homme-animal plaçant - sans calcul - par ce lâcher prise total le spectateur-voyeur dans une zone d’inconfort. Tels des avatars, les personnages qu’il incarne prennent son propre corps pour espace de jeu. Il tord alors sans vergogne le cou aux clichés les plus tenaces en retournant les stéréotypes sociaux et culturels sous forme de fables imagées. A coté de cela, Moussa Sarr (Photo ci-dessous Crédit@DR) enrichit constamment son corpus de videos et de performances par l’exploration de médiums aussi variés que la photographie ou la peinture. Le visiteur appréciera ici, au sein de cette réjouissante exposition de groupe, la question du corps pris comme dernière limite et ultime bien de l’espèce humaine face à une conscience renouvelée de sa fragilité et de sa finitude : “Plutôt qu’une opposition binaire entre un corps individualiste, narcissique et un corps collectif, solidaire et engagé, il faudrait comprendre le soi corporel comme un lieu et un médium de découverte, de jouissance, de connaissance et de reconnaissance de l’altérité” nous suggère l’artiste. On aime ce projet artistique qui nous dit - sans raccourcis binaires - que l’humanité se rassemble et se définit autour de son plus petit dénominateur commun : la corporéité. Pour finalement nous rappeler que le corps est avant tout cet objet idéologique incroyable pouvant résister à l’aliénation !

www.cacp-villaperochon.com

LE TERRITOIRE A L'OEUVRE#2

A la galerie Fernand LEGER au 93, avenue Georges Gosnat 94200 Ivry-sur-Seine /// Du 26 Septembre au 22 février 2019 /// Exposition : LE TERRITOIRE A L’OEUVRE#2

L’enjeu de sa logique plastique se situant entre un espace sensible et un espace mental révèle un univers guidé autant par une ligne conceptuelle que par une approche matérielle. Se situant à la charnière, son répertoire de formes se fait vecteur d’une conscience phénoménologique et sémiologique. En effet, l’oeuvre de Flavie L.T (Photo ci-dessous Crédit@ViktorPopov) s’appuie sur un langage universel dans lequel les figures et les signes questionnent la rétine et les consciences placées au seuil d’un état de basculement. Le visiteur appréciera ici, au sein de cette exposition collective, les analogies et les correspondances qui animent la gestuelle artistique de cette jeune artiste fraîchement rentrée de Xian en Chine et de la Résidence Artistique l’Echangeur 22 en Corée et qui interroge la place des arts visuels au coeur de l’espace urbain. Son projet A Bord! , co-réalisé avec Sami Trabelsi nous parle - sous forme d’études (cartes, maquettes, film documentaire) - d’une embarcation-sculpture à vocation politique et existentielle qui reliera prochainement son atelier d’Aubervilliers à celui de Sami situé sur les berges d’Evry. On aime cette approche questionnant le réel et produisant un espace métaphysique. Fait de diversité, de poésie féconde mais aussi d'audace. A l’instar des grands explorateurs animés du désir ardent de découvrir de nouveaux territoires !

www.fernandleger.ivry94.fr