L'OGRE QUI VOULAIT DÉVORER LE MONDE
A l’Arthotèque ESADHar au 74-76 rue Paul Doumer 76600 Le Havre /// Du 18 octobre au 15 novembre 2019 /// Exposition : L’OGRE QUI VOULAIT DÉVORER LE MONDE /// Commissariat : Maxence Alcade en partenariat avec les éditions Franciscopolis
“Je pense que l’art est probablement le seul domaine ou sinon la discipline dans laquelle la vulnérabilité est pensée comme une qualité. C’est ce qui rend l’art si spécial…” explique-t-il. S’appuyant sur des gestes contre-intuitifs, ses oeuvres nous parlent de transformations où différentes formes d’abstraction perturbent le sens et où tout devient possible. Dans la pratique d’Edouard Pruhlière (Photo ci-dessous Crédit@VirginieSeguara) chaque élément fait partie d’une sorte de récit au sein duquel le corps, les gestes, les surfaces et les matériaux relient des fragments et des concepts parfois antagonistes à une origine commune : la peinture. Le visiteur appréciera ici cette dernière qui se mue en sculptures abolissant les limites spatiales et jouant sur les occultations. On aime ces pièces interrogeant - dans des amas de toiles chiffonnées - l’ontologie de la peinture dans une réflexion féconde sur l’image. Chaque couche de peinture s’enchevêtre avec la précédente, tisse une matière, prend de l’épaisseur. Les paysages d’Edouard nous embusquent tout en nous dévoilant des visages spectraux, des vues de nature qui pourraient provenir de n’importe où. S’y laissant happer, on discerne un mat au bout duquel pend un drapeau américain qui semble en berne !