ON NE DEMANDE PAS…

Au Festival ManifestO - Place Saint-Pierre 31000 Toulouse /// Du 13 au 28 septembre 2019 /// Exposition : ON NE DEMANDE PAS DES COMPTES A UN ORAGE

Une ambiance de séduction est quelque chose de beau et de banal mais c’est la façon de l’aborder qui compte…” explique l’artiste qui nous dit bien aimer que le flash vienne figer, de temps en temps, une situation pour donner corps à l’objet et conférer un aspect sculptural idéal propice à d’intrigantes analogies visuelles. Associant sa photo à de l’érotisme et à du fantasme, Melissa Boucher (Photo ci-dessous Crédit@ClarisseGuichard) capte un dialogue des corps marqués par une gestuelle à la fois pudique et extrêmement sensuelle. Tel un agrandissement ou une entrée dans la matière photographique, son geste vient traduire ici la porosité existante entre l’espace public et l’espace privé des villes d’Hanoï et de Saigon au Vietnam en célébrant la confusion et la beauté du rapport qu’entretiennent les gens avec l’extérieur. Le visiteur sera saisi par cette projection mentale et cette idée d’ensemble primant sur l’individualité - au coeur d’un container tenant lieu de salle d’exposition - qui dictent l’approche de Melissa et qui mettent en exergue des détails fascinants : plis de tissus, postures, échanges tactiles etc.. On aime ce jeu avec les images sur le mode d’une enquête quasi anthropologique bâtie sur un voyeurisme assumé et empruntant parfois aux codes du cinéma. Pour Melissa les “petites obsessions” deviennent des collections avec lesquelles elle compose par la suite des ensembles et des pièces : “Ma pratique photographique n’est pas figée, elle est à mi-chemin entre des moments saisis sur le vif et une construction après-coup. Mes compositions agissent comme une exploration de la mémoire interrogeant notre rapport à l’espace, au temps”. Mais aussi au récit !

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