MEN LIKE GODS

A la Fondation OP ENHEIM Place Solny 4 WROCLAW- Pologne /// Du 4 au 29 septembre au 2019 /// Exposition : MEN LIKE GODS

La mine de Naica au nord du Mexique, les chutes d’Iguazu, le désert d’Atacama ou encore l’île de Yonaguni au Japon... Face à ces monuments ensevelis, ses abysses de failles obscures et ces espaces foulés par nos ancêtres, elle sonde les angles morts du savoir humain. Elle nous immerge dans un état à mi chemin entre l’’apnée perceptive et la cécité cognitive. Son travail exploratoire consiste, dit-elle, à “croiser les forces de la nature et les bouleversements provoqués par l’action des hommes pour réfléchir sur le destin de l’humanité”. L’artiste convoque les spectres de nombreuses catastrophes en dévoilant une image cosmologique extraite de sites où le temps semble s’être enfui ou s’être mis en veille. Les images que ramène Angelika Markul (Photo ci-dessous Crédit@MarcDomage) - de l’Argentine en passant par la Sibérie, et qu’elle met en scène dans ses videos, sculptures et tableaux - nous parle de disparition programmée causée par l’Homme et la force de la Nature. Le visiteur appréciera ici ce voyage vers des profondeurs insondables dans un compte à rebours lancinant marqué par une archéologique spéculative posant la question de fuite du monde allant du secret de sa genèse aux austères mystères de sa fin. Entre abstraction et animalité, son oeuvre traite de cette “mémoire-fossile” s’exprimant à travers les âges. On aime cette oeuvre où les paysages filmés dialoguent avec des tableaux en cire, des sculptures en feutre et cuir. Semblant faire écho à cette phrase d’Angelika, prononcée il y a quelques années déjà : “J’ai conscience que tout peut basculer très vite, que rien n’est jamais acquis”. Des mots qui contiennent cette force imprescriptible venu du manque, de la perte mais également du recommencement.

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