AUTODAFÉ
A la galerie Jean BROLLY au 16, rue de Montmorency 75003 Paris /// Jusqu’au 28 mars 2020 /// Exposition : AUTODAFÉ
“A vrai dire, c’est précisément parce que les chasses aux sorcières nous parlent de notre monde que nous avons d’excellentes raisons de ne pas les regarder en face. S’y risquer, c’est se confronter au visage de le plus désespérant de l’humanité…” avait-il prononcé dernièrement en citant les mots de Mona Chollet. Mêlant des préoccupations relatives à la construction et à la mémoire, ses oeuvres nous parlent - dans une réunion d’évocations historiques et de réminiscences de la vie quotidienne - d’une certaine mélancolie portée par une poésie engagée. En effet, la démarche artistique d’Adam Adach (Photo ci-dessous Crédit@DR) aborde comme aucune autre la question de la terreur-spectacle dans un rapport à la mémoire politique saisissant. Le visiteur appréciera ici - au coeur de cette exposition incontournable - ces séries de dessins performatifs dont la destruction par le feu a été capturée par la photographie. Mais aussi ces peintures troublantes aux titres énigmatiques tels que “Fiesta de la fin de l’Inquisition” ou encore “Tweet de William Turner about destruction of Sodoma & Gaffa” nous rappelant que la sophistication scientifique et technologique cohabitent aujourd’hui, comme au temps de Galilée et de Copernic, avec l’archaïsme des idées. Tout en nous rappelant - face aux épisodes des persécutions inquisitoriales marquant l’histoire de l’Europe occidentale et de ses colonies - que “la beauté du feu est qu’elle détruit les responsabilités et les conséquences” !
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